Il y a certaines choses que je n'ai pas ecrite la dernière fois, dans cette enveloppe qui est partie. Peut etre parce que j'étais trop énervée, sans doute aussi que je n'y ai pas penser. Et puis tout à l'heure quelques trucs sont revenus. Pas pour me faire mal, juste pour pas que j'oublie qu'il y a un mois... Je me suis demander pourquoi toutes ces fois il m'avait fait croire, peut etre meme qu'il s'etait fait croire qu'on etait un vrai couple. un vrai comme ceux qui s'aiment, ceux qui se regarde droit dans les yeux, ceux qui s'explique lorsque quelque chose ne tourne pas rond. Pas le genre de couple formé de gens completement affolés a l'idée de s'engager avec quelqu'un d'autre, ceux qui ont peur de s'attacher, ceux qui ont peur de compter pour quelqu'un, et/ou d'avoir quelqu'un qui compte pour eux. Je me suis demander pourquoi il m'avait toujours dit qu'il était là, qu'il serait là. Ou meme pourquoi je l'avais cru. Je n'en étais pourtant pas à ma première tentative. Alors pourquoi continuer à croire. Continuer à esperer que parfois, les gens peuvent changer, évoluer, même guerir. Guerit on vraiment d'une blessure de guerre? Celles qui sont si profondes qu'on fini toujours par tomber entièrement dedans?

Ca fait longtemps que je ne suis plus venue poser mes pattes ici. De partout d'ailleurs, je n'écris plus beaucoup. Je rêve. Des vrais rêves, et des angoisses, coincées au milieu de tout ce petit bonheur que je suis en train de me tisser. J'apprend à vivre seule et à me préparer à tout se qui se casse, tout ce que ce sauve autour de moi. J'apprend à marcher sans personne à mes cotés pour me rattraper. Mais c'est tellement dur. Trop dur. Elle reste toujours pas loin, au cas ou, un faux pas, on ne sais jamais ce qui peut arriver. Je me plonge dans cette grande pochette à dessins noire et verte. Je me projette dans cet entretient qui me terrifie déjà. Et je m'imagine l'année prochaine. Un gros point d'interrogation. Peut être que je me retrouverai là bas. Tout près, vraiment tout près de mon passé. Celui à qui je ne dois plus toucher. J'ai une frousse indescripticle du moment ou je vais me retrouver face à lui et qu'il ne pourra pas raccrocher, et que je ne pourrais pas raccrocher. Alors je met la cassette de mon imagination sur pause. Je la relancerai plus tard. Quand je serais prette à affronter tout ca. Je m'enerve contre la fille là bas. Parce qu'elle remut trop de chose comme ca. J'en ai marre de tout ce remu ménage. C'est toujours pareil, ca fini toujours par la pluie. Celle qui mouille, mouille, mouille, comme hier sur le retour de st étienne. Celle sous laquelle même les grandes personnes ont peur de conduire. Parce que ca glisse et qu'on y voit pas grand chose. Comme la vie un peu enfaite. Celle ou l'on se perd au détour d'un chemin.

    Vicky Cristina Barcelona.
Je ne trouve pas la musique pour la mettre ici. Celle qui fait des guilis dans le ventre. Celle qui nous rappelle que cet été on sera au soleil. J'imagine leurs sourires salés, leurs yeux qui brillent de bonheur. J'ai besoin que ces vacances soient parfaites. Peut être pour rattraper tous ces moments de l'année qui ont échoués. Celle avec qui j'avais prévu de partir là bas, à l'autre bout du monde. Je n'irai surement jamais. Alors je comble. Je reves. J'imagine. Comme les enfants lorsqu'ils partent explorer des mondes magiques et imaginaires. Je m'envole vers de nouveaux horizons. Rester enfant, juste pour avoir le droit de continuer à rêver encore et encore. Refaire le monde et recommencer les moments qui nous ont échappés. Faire de notre histoire une pate à modeler géante. Pouvoir la refaire, toujours mieux. Revenir sur les instants enfermés dans la boite bleue. L'a rouvrir pour ne rien y faire entrer, juste pour tout laisser s'échapper...

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          "[...] Un mot pour moi, qui dit oublie moi, qui me suplit, va t'en ca vaut mieux, pour tous les deux, chacun son chemin, même s'il est triste, chacun son chagrin, adieu l'artiste."
Je tourne une page qui fut pleine de vides, de chocs, de questions sans fin. Je tourne une page qui a eu une grande place dans ma vie, mais je la tourne. Pour avancer. Ma tête est vide, mon coeur trop lourd. Je dors encore et encore pour reposer mes yeux fatigués. J'avais promis que ce serait fini et puis j'ai recraqué. Juste un mail, tombé d'un coup, ca m'a donné l'impression d'un cailloux dans ma poitrine. Je ne lui en veux pas, je n'en veux à personne. Peut être qu'on avait besoin que nos chemins se séparent pour prendre l'air, pour se libéré de quelque chose qui était devenu trop fort et beaucoup trop lourd à porter. Il m'a dit au revoir une toute dernière fois. C'était presque un adieu, sauf que ca faisait moins peur. Parce qu'un adieu aurait été beaucoup trop catégorique. Il m'a juste dit aurevoir comme ca, comme à la fin d'un mail normal, comme si c'était suivit d'un 'à bientot' sauf qu'il n'existait pas. J'ai eu le sentiment d'un corsage trop serré qui lache tout à coup et qui fait remonter à la surface toute la pression qui s'était accumulée. Je respire à nouveau. Je recommence à écrire une nouvelle histoire, sur une feuille blanche. Parce que cette fois ci c'est promis, c'est fini. Cette fois ci c'est différent, il sait tout, il sait qu'il ne doit plus revenir. Je vais revivre cette vie qui ne s'était jamais arréter. Je vais la recommencer.
 

 
Je peints l'interieur de ma tête sur une toile noire. Des collages en noir et blanc. Et des milliards en rouge. Une bouche en haut à droite. Comme si une parole pouvait me sauver. Un sourire. Un baiser. Je laisse partir mon imagination en désespoir, j'évacue toute mes idées noires. Demain la routine journalière reprendra son cour. Demain je ressortirai mon sourire des bons jours, pour montrer au monde entier que la vie et belle. Faire comme si les oiseaux chantaient. Dans les arbres les feuilles jaunissent, le paysage devient marron, les pulls ressortent leur nez du placard. Bientôt ce sera le temps des premiers flocons. Et pourtant il faut continuer à faire croire que le soleil va bientot revenir. Parce que quelque part sur terre, un enfant joue au soleil.

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