"Je viens te demander de dire six choses sur toi,
puis de faire passer à six personnes.
Parce que j'ai du choisir des victimes,
et que je t'ai désigné.
"
Et.puis.zut.

Tout à commencé comme ca. Un message qui arrive jusque dans ma boite mail. Je lis, relis, ferme la page, passe à autre chose, puis reviens dessus. J'ai décidé de jouer à ca aussi. Sauf que ce jeu là consiste à parler de soit et c'est pas toujours très évident. Alors restons tout à fait banal, la banalité est toujours plus facile à faire passé.Jen'aimepaslespetitspois, plustardjevivraiàParis, j'aipeurd'édouardauxmainsd'argents, j'écoutelecraquementdesvinils, jecherchelemecquim'offriradesfleurs,                         etjedécidedenepasdiredesixièmechoses.

D'abord il y a eu ces gouttes de pluies qui perlaient le long de mes cheveux et sur mes joues. Des petites gouttes froides qui donnent des frissons, là, en dedans. Et puis j'ai fait de la glace a la vanille, comme ca, juste comme ca. Pour oublier la pluie et le mauvais. Juste de la glace à la vanille, avec un vrai gout de vanille, pas comme celui des glace artificielles. J'avais encore les cheveux mouillés, les joues humides, les habits lourds, mais j'aime la sensation que la pluie laisse sur nous une fois partie. D'abord l'humidité, puis le froid, et enfin le sec. Mais pas le sec des habits, le sec de la peau lorsqu'elle tire un tout petit peu. C'est ce sec là que j'aime. Celui qui vient juste apres la glace à la vanille.


Bientot les vacances vont s'arreter. Le soleil va définitivement partir et laisser place aux couleurs de l'automne. Mes préférées. Recommencer une nouvelle année. Je suis prette. J'ai ranger toute mes petites affaires, celles qui m'ont accompagnées pendant un an. J'ai rangé toute ces feuilles gribouillées dans les coins. Parfois il en manque des morceaux, des morceaux qui ont volés à l'autre bout de la classe accompagnés d'un petit mot. Je range cette année terminée avec les autres. Apres les dessins et les premières pages d'écriture. J'aime bien la rentrée, parce que c'est tout nouveau, tout beau. J'aime bien la rentrée parce qu'on prend des bonnes résolutions, qu'on essaye même pas de tenir. Comme quand on était enfant, un nouveau cartable, des affaires neuves, une autre maitresse, et un nouvel amoureux. Et puis cette année ne sera pas comme les autres. Cette année ce sera celle dont je rêve depuis treize ans. Cette année sera, j'en suis sure, la plus magnifique de toutes les années.

"Rien n'est plus beau qu'un corps nu. Le plus beau vetement qui puisse habiller une femme ce sont les bras de l'homme qu'elle aime. Mais pour celle qui n'ont pas eu la chance de trouver le bonheur, je suis là."

Merci.

Un souvenir, une étrange brouillard. J'ai compté ces jours, ces nuits. J'ai suivis le trait qui semblait me dictée ma vie. J'ai suivie les yeux fermé, pleine de confiance. Et puis un jour ce trait s'est arrêté et je suis restée en suspend. J'ai titubé quelques temps, je me suis pris quelques murs. Je me suis accroché à un fil, le premier venu surement, et je me suis fait croire des choses. Je lui ai fait croire des choses. Des mots qui n'avaient pas lieu d'être. Des mots comme ca, juste comme ca, pour paraitre bien, pour faire comme pour de vrai. Mais rien n'était vrai. Et puis j'ai fini par retrouver ce trait qui dictait ma vie et j'ai lâché ce fil sans vraiment réfléchir, sans beaucoup de remord. Ce trait avait changé. Je crois qu'il ne collait plus vraiment avec ma vie. Je crois que j'avais commencé à apprendre à vivre seule. Ou peut être que j'avais commencé à vivre tout court. Alors je suis repartie seule, voir ailleurs. Chercher un chemin. Un autre chemin à parcourir main dans la main. Et je suis tombée sur celui là. Ce n'était pas un hasard, on s'est croisé comme ca, comme si c'était normal. J'ai tendu ma main. Il avait un sourire, comme ceux qui font perdre la tête. Je suis tombée dans ses bras sans vraiment comprendre comment j'étais arrivée là. Il avait quelque chose que les autres n'avaient pas, quelque chose d'autre que ce sourire. A lui je ne lui ai rien dit. Surement parce que j'avais peur de mentir une seconde fois. Peut être aussi parce que je n'ai pas voulu connaitre sa réponse. Et puis un jour je me suis réveillée et j'ai eu l'impression  que tout avait changé. Ce sourire n'était plus là, tout avait disparu. C'est à ce moment là que j'ai eu peur je crois, c'est à ce moment là que je me suis sauvée. Par peur de me retrouver sur le bord du chemin une seconde fois. Par peur de me retrouver seule à nouveau, de la même façon, dans les mêmes conditions, un an plus tard. Je me suis sauvée par l'acheté autant que par peur. Sans vraiment penser, sans vraiment réfléchir. Tout compte fait j'ai fini par me perdre toute seule.

<< Page précédente | 9 | 10 | 11 | 12 | 13 | 14 | 15 | 16 | 17 | 18 | Page suivante >>

Créer un podcast